AerCap, la plus grande société de leasing d’avions au monde, a averti que les nouveaux tarifs douaniers proposés par le président élu américain Donald Trump pourraient avoir un impact négatif sur la rentabilité de Boeing. Le PDG d’AerCap, Aengus Kelly, a exprimé ses préoccupations concernant les perturbations potentielles dans les chaînes d’approvisionnement et a appelé à une accélération de la certification des modèles d’avions en attente, tels que le 737 MAX et le 777X. Kelly a souligné l’importance de générer de la trésorerie pour Boeing, qui dépend des livraisons d’avions, et a noté que les tarifs douaniers ne contribueraient pas à cet objectif, rendant la certification cruciale pour l’avenir de la société.
EN BREF
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AerCap, la plus grande société de leasing d’avions au monde, a récemment exprimé de vives inquiétudes concernant l’impact potentiel des nouveaux tarifs douaniers proposés par le président élu américain, Donald Trump. Aengus Kelly, le PDG de la société, a souligné que ces mesures pourraient perturber les chaînes d’approvisionnement et compliquer les efforts de Boeing pour générer la liquidité cruciale dont l’entreprise a besoin. Dans une interview exclusive, Kelly a évoqué la nécessité d’accélérer la certification de certains modèles d’avions, tout en mettant en garde contre les conséquences néfastes que pourraient engendrer ces tarifs.
Les craintes d’AerCap face aux mesures protectionnistes
Lors d’une conférence dédiée aux questions économiques et aéronautiques, Aengus Kelly a exprimé son inquiétude quant aux répercussions potentielles des tarifs douaniers envisagés. En effet, les nouveaux tarifs pourraient arriver à 10 % sur les importations mondiales, et 60 % sur les produits en provenance de Chine, en plus d’une surtaxe de 25 % sur les produits canadiens et mexicains. Si ces mesures sont mises en Å“uvre, elles pourraient avoir un impact direct sur les opérations de Boeing, surtout en ce qui concerne le leasing d’avions.
Les implications sur la chaîne d’approvisionnement
Kelly a mis en lumière le fait que de nombreuses pièces utilisées dans la fabrication des avions de Boeing, mais aussi d’Airbus et d’Embraer, proviennent de fournisseurs communs. Ainsi, la mise en Å“uvre des tarifs soulève des questions sérieuses quant à la faisabilité de telles mesures. Par exemple, un moteur d’avion qui est en partie fabriqué en France pourrait voir son coût augmenté si des tarifs étaient imposés. Cela pourrait se révéler contre-productif, notamment en ce qui concerne le relations commerciales entre les États-Unis et l’Europe.
Le besoin urgent de Boeing pour générer de la trésorerie
Au cÅ“ur des préoccupations de Kelly se trouve la nécessité pour Boeing de générer de la trésorerie. Il a insisté sur le fait que les nouveaux tarifs ne soutiendraient pas cet objectif. Pour qu’une entreprise comme Boeing puisse prospérer, elle doit effectuer des livraisons d’avions. Toutefois, cela nécessite préalablement l’obtention des certifications indispensables. Kelly a soutenu qu’en l’absence d’une certification, il n’y a aucune perspective de générer des flux de trésorerie.
L’urgence de la certification des nouveaux modèles
Kelly a exprimé que l’une des priorités devrait être l’accélération de la certification de modèles d’avions tels que le 737 MAX 7, le 737 MAX 10 ainsi que le 777X. Ces modèles ont connu des retards importants, et leur certification est essentielle pour que Boeing puisse réaliser ses objectifs de production. La congestion dans le processus de certification pourrait nuire gravement à la rentabilité future de l’entreprise, rendant ainsi les préoccupations de Kelly d’autant plus pressantes.
Le risque de représailles commerciales
Une autre dimension des tarifs douaniers invoqués est le risque qu’ils engendrent des représailles commerciales. Les experts anticipent que ces mesures pourraient se heurter à des contre-mesures de la part de l’Europe et d’autres régions. Cela pourrait exacerber les tensions commerciales déjà existantes et compliquer davantage la situation des grandes entreprises, qui dépendent d’une chaîne d’approvisionnement mondiale.
La nécessité d’une stratégie équilibrée
Kelly a fait appel à une réflexion plus large sur les implications des tarifs douaniers en relation avec l’industrie aéronautique. Il a suggéré que plutôt que de privilégier des mesures unilatérales, les entreprises et les régulateurs devraient collaborer pour parvenir à une approche plus équilibrée. L’objectif premier, selon lui, devrait être celui de soutenir la croissance économique et d’assurer la pérennité des entreprises du secteur.
Une situation complexe et évolutive
Dans un contexte mondial où les relations commerciales sont en constante évolution, les implications des tarifs douaniers font l’objet de débats intenses. Les commentaires de Kelly ne sont qu’une pièce d’un puzzle complexe qui requiert une attention soutenue. Avec les défis liés à la certification des futurs modèles d’avions et les répercussions des potentiels tarifs, l’environnement économique pour Boeing est plus délicat que jamais.
Les tarifs douaniers proposés par l’administration Trump pourraient donc avoir des implications significatives non seulement pour Boeing, mais aussi pour l’ensemble de l’industrie aéronautique. Alors que le marché continue d’évoluer, il est crucial de prêter attention aux développements à venir, car ils pourraient redéfinir les rapports de force dans le secteur.
Pour de plus amples informations sur la question des tarifs douaniers et son impact sur Boeing, vous pouvez consulter les liens suivants : L’UE impose des tarifs douaniers, Augmentation du revenu net d’AerCap, Calameo – informations économiques, Communiqué de presse sur l’OMC, et TAAG Angola Airlines obtient un Boeing 787-9 d’AerCap.
Aengus Kelly, le PDG d’AerCap, a récemment partagé son avis sur les inquiétudes relatives aux nouveaux tarifs douaniers proposés par l’administration Trump, qui pourraient avoir un impact significatif sur la rentabilité de Boeing. Kelly souligne que ces mesures pourraient perturber les chaînes d’approvisionnement cruciales et compliquer davantage la situation financière déjà délicate de l’avionneur.
Dans une interview, le PDG a mis en lumière la nécessité d’accélérer la certification des nouveaux modèles d’avions, notamment les 737 MAX 7, 737 MAX 10 et le 777X, qui connaissent des retards considérables. Il a déclaré que cette certification doit devenir une priorité pour Boeing et les régulateurs, afin de permettre à la société de tirer profit de ces nouvelles productions.
Les recommandations de Kelly concernant les tarifs douaniers sont également préoccupantes. Selon lui, la mise en place de tarifs élevés sur des importations spécifiques, y compris des composants d’avions, pourrait très bien provoquer des représailles de la part des autres pays, notamment ceux de l’Union européenne. Cette interconnexion rend les décisions stratégiques d’autant plus délicates pour les fabricants d’aéronefs.
Une autre question cruciale portée par Kelly concerne la nature commune des pièces utilisées par Boeing, Airbus et Embraer. La fabrication de moteurs, par exemple, implique souvent des collaborations internationales, notamment à travers des entreprises comme CFM, détenue par GE Aerospace et le français Safran. Kelly se demande alors si l’imposition de nouveaux tarifs ne serait pas contre-productive, nuisant davantage à l’écosystème global de l’industrie aéronautique.
Enfin, Aengus Kelly a insisté sur l’importance pour Boeing de générer de la trésorerie. Il note que le succès dans ce domaine dépend directement de la capacité à livrer des avions, ce qui est lié à la validation réglementaire. Selon lui, sans une certification efficace et rapide, l’objectif de cash flow restera hors de portée, soulignant l’urgence d’une réponse adéquate face à ces défis.